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L'actu d'Arvalis Seule une partie de l'eau du sol est facilement exploitée par les plantes

La réserve facilement utilisable correspond à la part de la réserve utile qu’une espèce peut extraire sans réduire sa transpiration, ni subir de stress hydrique ou limiter sa croissance. (©Arvalis-Institut du végétal)

Le stock d’eau du sol utilisable par les plantes est communément appelé réserve utile en eau (RU). Et seule une partie de ce stock, appelée RFU (réserve facilement utilisable), est accessible aux cultures sans qu’elles soient en stress hydrique. Explications sur ces paramètres à connaître pour optimiser la gestion de l’irrigation.

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Afin de mieux comprendre le fonctionnement hydrique des sols, il faut rappeler deux notions :

Une réserve facilement utilisable et une réserve de survie

Cette différence de disponibilité de l’eau se représente schématiquement (figure ci-dessous) à l’aide de deux compartiments distincts : la réserve facilement utilisable (RFU) et la réserve de survie (RS), parfois appelée réserve difficilement utilisable.

La RFU correspond à la part de la RU qu’une espèce peut extraire sans réduire sa transpiration, ni subir de stress hydrique ou limiter sa croissance. Elle représente en général de 40 à 80 % de la RU selon la profondeur du sol et les espèces cultivées. L’eau des horizons plus profonds étant moins facile d’accès compte tenu de la plus faible densité racinaire, la RFU représente une part plus faible de la RU dans les sols profonds que dans ceux qui sont superficiels. De même, la RFU représente une plus faible part de la RU pour des espèces à plus faible enracinement comme la pomme de terre.

Relations entre la teneur en eau du sol, la tension de l’eau dans celui-ciet le statut hydrique d’une culture (cas d’un sol peu épais homogène avec un enracinement régulier où on aurait une tension identique en tous points) (©Arvalis-Institut du végétal)

La RFU, un paramètre difficile à mesurer

La RFU ne peut être approchée que par des expérimentations au champ qui comparent des conduites d’irrigation plus ou moins restrictives (par exemple un arrêt plus ou moins précoce) avec un suivi de l’état hydrique du sol par des capteurs. Elle a pu ainsi être déterminée pour différentes espèces sur quelques dispositifs expérimentaux pluriannuels bien instrumentés d’Arvalis. Il a aussi été démontré qu’elle n’est complètement accessible que lorsque l’enracinement est maximal, à un stade proche de la floraison des cultures.

Pour les irrigants, la RFU est le paramètre le plus important

Quelles que soient les espèces irriguées, il faut viser l’utilisation maximale de la RFU pour une meilleure productivité de l’irrigation. C’est ce principe, couplé à des règles de décisions intégrant d’autres paramètres, qui est utilisé dans certains outils de pilotage de l’irrigation basés sur le bilan hydrique. De même, les seuils de déclenchement proposés dans des méthodes de pilotage basées sur l’utilisation de capteurs de mesure de la tension ou la teneur en eau, sont également proches de l’épuisement de la RFU.

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